Conte d’été
Tout l’été, je cherche sous l’écorce de cette peau rugueuse, sa sève sucrée.
Des vagues d’ombres panachent l’ocre et l’azur.
Des poissons nagent dans la porcelaine antique, dérivent sur l’azur.
C’est un mirage.
Le ressac noir réuni dans un accord mystique : ombre et chaleur, nuit et jour.
Elle me dit qu’elle m’aime, sur le volet en été.
Délire érotomane.
Mais chaque année, je reviens voir, si le volet bat encore.
La voiture sèche à l’ombre.
Le ciel semble figé dans la carrosserie.
Un simulacre impressionniste.
Un banc de poissons, piégé dans un filet de mots, écrits à la plume.
Dans les abysses, le vernis bleu s’écaille.